Les parcours


Deux options sont possibles dans le choix des parcours : le voyage en itinérant, et les parcours en boucle. Essayons d’entrevoir les avantages et inconvénients de chaque solution.

Le trajet en itinérant

Il assure un dépaysement total, la rupture complète avec la conduite d’un véhicule motorisé, la possibilité de traverser un plus grand nombre de régions pour une même distance de parcours.

Mais ses contraintes sont nombreuses : il faut transporter sur le vélo tout le nécessaire de voyage en matière d’habillement, d’hébergement et de couvert (sauf si l’on opte pour un hébergement en hôtel, chambre d’hôte ou gîte d’étape), de dépannage et d’entretien du vélo. Même si d’importants progrès ont été faits dans l’encombrement et le poids des équipements, il faudra tout de même faire des choix entre limitation de la charge et moindre confort d’équipement, ou plus grand confort d’équipement mais charge accrue du vélo.

La surcharge du vélo a ses conséquences sur le choix du parcours : il impose de limiter la longueur, la difficulté, et la nature des voies de passage. Certains chemins forestiers, envisageables avec un VTC léger, peuvent s'avérer impossibles avec un VTC très chargé.

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Le trajet en boucle

On assure les déplacements de lieu en lieu avec un véhicule motorisé, lieux autour desquels on explore une région en effectuant des boucles, en dessinant une sorte de marguerite. Les seules limites en matière d’équipement sont celles imposées par la taille du véhicule. On peut donc envisager un équipement de camping conséquent, et disposer en fin de journée de tout le nécessaire pour un séjour confortable. Les journées de pluie, toujours possibles, où le voyage en vélo est difficilement envisageable, ne se transforment pas en journées d’ennui, enfermés dans un espace exiguë. On dispose d’un véhicule permettant de transformer ces journées en visite des grandes villes proches et de leurs musées.

Le chargement très réduit du vélo qui en découle permet d’envisager des parcours un peu plus longs et accidentés, et autorise des passages plus hasardeux sur des sentiers .

C’est la solution que nous avons adoptée. Nous dessinons quatre grandes boucles autour du lieu que nous avons choisi, évitant au maximum les voies de grande circulation en privilégiant petites routes et chemins.

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La longueur du trajet

Elle dépend étroitement de la charge du vélo, du niveau d’entraînement physique, du relief rencontré. Pour débuter il est plus judicieux de se contenter de ballades de 20 à 40 km afin de ne pas se décourager. L’expérience et l’entraînement aidant, on peut très facilement effecuter des sorties de 60 à 70 km sur la journée sans éprouver de grande fatigue. L'important est d'avancer à son rythme, sans trop puiser dans ses réserves.

A l’expérience, une distance d'une soixantaine de kilomètres sur un vélo pas trop chargé constitue un bon compromis : elle permet d’aller plus en profondeur dans la découverte d’une région, de ne pas trop s’épuiser sur le long terme afin de faire de nombreux circuits, de laisser le temps, durant le trajet, de s’arrêter ou au contraire de prolonger le parcours pour la visite d’un lieu remarquable.

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Le type de trajet

Les voies de grande circulation sont impérativement à éviter. Il n’y a rien de plus désespérant et démotivant de rouler sur une grande route s’étirant à perte de vue, dont on à l’impression de ne jamais voir le bout, au milieu d’une circulation routière intense. Il ne faut pas hésiter à faire quelques kilomètres supplémentaires pour emprunter petites routes ou chemins qui feront vite oublier la distance : lorsque le paysage est varié, le plaisir des yeux occulte toute sensation de fatigue ou de lassitude. Les « incidents » de parcours, tels la nécessité de mettre pied à terre lors d’un passage sur un sentier un peu trop accidenté, peut même constituer un amusant dérivatif. Attention toutefois à ne pas trop insérer de sentiers dans le parcours, car ils peuvent devenir lassants à l’excès. Il y a généralement suffisamment de petites routes goudronnées, à la circulation routière quasi inexistante, permettant de rouler beaucoup plus confortablement.

Les voies vertes, que les régions aménagent de plus en plus en exploitant d'anciennes voies ferrées ou chemins de halage des rivières et canaux, offrent des solutions de circulation très intéressantes. Mais à l’usage ne circuler que sur ce type de chemin peut devenir lassant : le parcours et le paysage manquent de variété, et le relief plat, s’il peut donner l’impression d’être plus facile sans entraînement, devient ennuyeux sur un plus long déplacement lors duquel la variation des efforts à fournir est, paradoxalement, plus agréable.

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